EDITORIAL
Le Paysage économique de la rentrée
Le paysage économique de la rentrée est préoccupant avec une croissance mesurée sur l’évolution du Produit Intérieur Brut (PIB), qui ne rattrape pas le niveau de 2019. Il s’ajoute une dette publique qui reste élevée au premier trimestre 114,5% du PIB, et un déficit commercial, qui pourrait dépasser 100 Milliards€ en 2022.
Ceci survient dans un contexte de retour d’une inflation importante chiffrée actuellement à 5,9%, et qui risque de s’accroitre.
Tout cela entraîne une baisse du pouvoir d’achat des pensions actuelles et futures.
Rappelons que la retraite du médecin libéral est constituée de 3 régimes :
Le régime de base CNAVPL, commun à l’ensemble des professions libérales (sauf les avocats), qui constitue en moyenne 21% du montant de la pension des médecins ;
Le régime complémentaire autonome CARMF, pour 45% ;
Et le régime ASV (appelé aussi PCV prestation complémentaire vieillesse), pour 34%.
La retraite de base a fait l’objet d’une hausse de la valeur de service de son point de 1,10% en début d’année, suivie d’une hausse de 4%, en juillet 2022.
Le régime autonome complémentaire vieillesse de la CARMF a décidé depuis le 1er janvier une hausse de 0,50%. C’est maintenant de la responsabilité de cette caisse d’envisager une mise en adéquation du montant de cette pension avec l’inflation.
Le 3ème régime des médecins libéraux l’ASV (appelé aussi PCV), lié à la convention médicale constitue 34% du montant de notre pension libérale. Ce régime est en excédent, et cela fait des mois que nous réclamons auprès de la tutelle une indexation des prestations. Nous n’avons toujours pas reçu de réponse officielle. On nous indique que c’est à l’arbitrage ! Une demande vient d’être réitérée au nouveau Ministre. L’ASV ne peut rester en déshérence. C’est le contrat conventionnel datant de 1972, qui est remis en cause. Devant le silence assourdissant de la tutelle, la pression doit encore s’intensifier.
Les ressources de nos régimes de retraite dépendent aussi du revenu des médecins actifs, et la future convention médicale ne pourra faire l’impasse sur une revalorisation significative.
> Dr Yves DECALF, Président.