Une dette publique à un niveau élevé
La dette publique (accumulation des déficits passés) est constituée par l’ensemble des emprunts contractés par l’Etat, les administrations de sécurité sociale, les administrations publiques locales et les organismes divers d’administration sociale. Elle a atteint 3100 Milliards € en 2023, 110,6% du PIB (produit intérieur brut français). Ceci va de pair avec un déficit public 2023 (dépenses > recettes), à 5,5 % du PIB (154 Milliards €).
On comprend, dans cet environnement, la difficulté des négociations conventionnelles en cours avec l’assurance maladie.
Rappelons qu’en répartition, les ressources de nos systèmes de retraite sont assurées essentiellement par le montant des cotisations, qui sont fonction des revenus des médecins libéraux, avec une particularité de l’ASV par un financement au 2/3 de l’assurance maladie en secteur 1 et plus partiellement en OPTAM. C’est pourquoi ce régime ASV (33% en moyenne de la pension) est intéressant pour les médecins. Il conviendra cependant de donner les moyens aux partenaires de véritablement le piloter.
Une inflation galopante depuis 2022, avec une revalorisation insuffisante des pensions, entraine une perte de pouvoir d’achat des retraités actuels et futurs. Ceci nécessitera un rattrapage en complémentaire et ASV, qui forment la plus grande partie des retraites libérales.
Cette circulaire fait aussi le point sur le cumul activité retraite qui permet de réduire la pénurie médicale de ces 10 prochaines années. Les cotisations retraite à fonds perdu (sans droits) en régimes complémentaire et ASV sont une iniquité. Il devient indispensable de créer un véritable statut simplifié pour le médecin retraité actif.
Les défis sont nombreux et il nous appartient d’y faire face.
Dr Yves DECALF, Président.